21 juin 2025

Bel été à vous toutes et tous....


 

 




Les femmes aussi ont leurs saisons.
L'été ne dure pas toujours et après l'été...
Ah oui !
Les splendeurs de l'automne !
Mais combien éphémères !!
Qui prend le temps de regarder et d'aimer l'automne ?

 Françoise Dumoulin-Tessier




Sentez la mer et sentez le ciel.
Laissez votre âme et votre esprit s'envoler.

Van Morrisson




Le paradis,

c'est d'être assis à la terrasse

un soir d'été et d'écouter le silence.

Alec Guinness













 

Cadre © La Gentille Rebelle

 

15 juin 2025

La mer...

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Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie car je

l'aurai bien aimée et beaucoup respectée.

Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas,

le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable

lorsque la mer est calme, le clapotis.

Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés,

chéris, choyés.

Je suis poli, voilà.

Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements

heureux sans cesse renouvelés.

Olivier de Kersauson



Face à la mer... La vie est belle.







Naviguer, c'est frôler sans cesse le corps onctueux d'une femme qui, dès lors, est interminable.

La mer lamée de mauve, c'est sa peau lascive où la coque s'introduit.

C'est d'un érotisme subtil, onirique, étrange, secret.

Olivier de Kersauson










@maryse31

10 juin 2025

Je n'ai pas peur...






Je n'ai pas peur de la vieillesse, non.

Les rides ne m'effraient pas, ni les cheveux blancs, ni les douleurs du corps.

C'est naturel.

Le temps passe pour tout le monde, et je l'ai vu défiler sous mes yeux, comme on observe un fleuve s'écouler.

D'abord lent, paisible, puis plus rapide, plus impétueux.

Non, ce n'est pas cela qui me fait peur.

 


Ce qui m'effraie vraiment, c'est de ne plus pouvoir compter sur moi-même.

Que mes mains, qui ont tant travaillé, cessent de répondre.

Que mes jambes, qui m'ont portée à travers tant de chemins, restent immobiles.

Que mon esprit, toujours curieux, se perde dans son propre labyrinthe.

Voilà ce qui m'épouvante.

 

Je ne veux pas être un fardeau.

Je ne veux pas voir s'échapper mon indépendance, ce bien le plus précieux, comme du sable entre mes doigts.

Car j'ai été forte, toute ma vie.

J'ai résolu mes problèmes, veillé sur les miens, bâti mon propre chemin.

Et maintenant que la vie s'amenuise, la seule chose que je demande, c'est de conserver ce que je suis, ce que j'ai toujours été : une femme capable, déterminée, maîtresse d'elle-même.

 

Ce n'est pas de l'orgueil, non.

C'est le besoin profond de savoir que je peux encore décider, que ma volonté reste intacte.

Que si j'ai envie de me lever pour préparer un café, je le ferai.

Que si je veux sortir au jardin, mes pas me porteront aussi loin que possible.

Que si un livre me fait envie, mes yeux sauront encore en embrasser les mots.

 

Vieillir, en soi, n'a rien de terrible.

Il y a dans l'âge une certaine beauté, une paix.

Mais perdre le contrôle, dépendre des autres, voilà ce qui me brise.

Parce que je sais que ce n'est pas facile pour eux non plus.

Personne ne veut voir une mère, une grand-mère, clouée au lit, fragile, démunie.

Et pourtant, je sais aussi que si ce jour devait venir, si un jour mon corps ou mon esprit faiblissent, il me faudra apprendre à accepter.

Accepter que, tout comme j'ai été enfant et que l'on a pris soin de moi, la vie pourrait un jour me ramener à cette vulnérabilité.

Et peut-être que ce ne serait pas si terrible, tant qu'il y a de l'amour, de la patience, de la dignité.

 

Mais tant que je le peux, tant que le temps me l'accorde, je resterai moi-même.

Indépendante, libre.

Car ce n'est pas la jeunesse disparue qui me fait vivre, ni le nombre d'années qu'il me reste.

C'est la certitude que, malgré tout, je demeure la seule maîtresse de ma vie.

 

Texte trouvée sur le net

 





@maryse31